Grand Paradis-Angelique Villeneuve

Grand Paradis est  une lecture partenariat avec , qui date du mois d'Octobre. J'ai donc pris le temps de le lire. Je reconnais, que j'ai du mal à honorer ces lectures dans les délais, tout simplement car je n'aime pas m'imposer des lectures. Cependant, les partenariats nous permettent bien souvent de découvrir des auteurs, qui ne figurent pas dans les médias et parfois dans les petites librairies de province, d'ou leur intéret.

Grand Paradis m'a laissé très indécise, la présentation est très conforme à l'histoire. Et une fois la lecture achevée, je ne me suis pas sentie trahie par cette présentation.

4eme de couverture 

À presque cinquante ans, Dominique a gardé un peu de la sauvagerie de l’enfance, et reste étrangère à sa propre vie. Employée d’un fleuriste, elle se réfugie à ses heures perdues dans un coin de campagne qu’elle a, dès son plus jeune âge, baptisé Grand Paradis.
Sa soeur, la farouche Marie, la recontacte un jour pour lui signifier qu’elle quitte définitivement leur petite station balnéaire : elle souhaite à cette occasion se débarrasser de leurs souvenirs de famille. En acceptant de les reprendre, Dominique retrouve les lettres adressées par leur mère à leur père après qu’il les eût mystérieusement abandonnées, mais aussi les photos d’une aïeule dont elle n’avait jamais entendu parler : Léontine. L’un de ces saisissants clichés, pris par le photographe Albert Londe, associé au professeur Charcot à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, représente Léontine en pleine crise d’hystérie. Plus qu’intriguée par cette image, Dominique entreprend de fouiller les archives de la Salpêtrière pour en découvrir davantage sur l’hystérie, sur cette lointaine parente, sur les siens… et sur elle-même.
 

Grand Paradis est l'endroit par excellence, l'endroit ou l'on se sent en harmonie avec le monde qui nous entoure, comme un cocon où l'on se réfugie par gagner une tranquillité intérieure et en cela j'ai trouvé beaucoup d'attrait aux descriptions narratives de l'auteur concernant la nature et les descriptions florales, j'ai beaucoup apprécié ces passages ou l'auteur décrit avec simplicité des ambiances florales, beauté des fleurs, senteurs, saisonnalité, ce Grand paradis est décrit avec beaucoup de sensibilité.

Cependant, je crains de ne pas avoir du tout capter l'histoire de famille de l'héroine Dominique, certes elle est tourmentée car elle a grandi sans connaître son père et elle recherche à travers une photo, trouvée par hasard, l'histoire de son arrière grand mère Léonie, la grand mère de son père. Ses recherches la conduisent à la bibliothèque de la Salpatrière, renfermant les archives d'internées en psychiatrie, elle épluche Nouvelle iconographie de la Salpétrière, archives photographiques et médicales datant de 1888 à 1918, une année correspond à un tome. A cette époque, Charcot, et un interne Gilles de la Tourette, donnent un nouveau sens à la maladie psychiatrique : l'hystérie. Ces archives répertorient les photos, descriptions et analyses cliniques des maladies de chaque patiente. Dominique y cherche son aieule Léontine, et découvre des portraits de femmes atteinte d'hystérie.

La aussi, l'évocation des internées à travers les photos est vraiment empreinte de beaucoup de sensibilité. Ce qui rend le récit très fluide, intéressant, sans lourdeur sur un sujet, bien difficile à présenter sans déclencher des a priori pour le lecteur. Les explications médicales permettent une bonne compréhension, de la maladie, sans effrayer.

J'ai donc beaucoup apprécié le style et l'écriture de l'auteur et trouvé dommageable l'histoire familiale de l'héroine Dominique, pour laquelle j'ai manifesté peu d'intérêt. 

Je remercie les éditions Phébus et BOB pour ce partenariat généreux.