La rigueur, moi ça me gâche le plaisir de la lecture, je préfère me laisser porter de page en page et de livre en livre. Holden, mon frère-Fanny Chiarello
La rentrée littéraire 2012 a démarré depuis une bonne dizaine de jours, et j'en suis à mon deuxième roman, je m'apprète à débuter le
troisième. Je précise que j'achète en majorité mes livres, et comme pour beaucoup d'entre vous j'opère une sélection pour cette rentrée, en général, je me fie à mes idées, et ensuite
j'écoute et lis les médias, je lis les avis sur les Goodreads, et blogs de lectures et enfin je fais confiance à mon libraire. Ce qui va me manquer cette année, un bon roman bien trappu
comme Freedom, je reste vigilante. J'y ajoute quelques partenariats, le minimum syndical car j'ai peu de temps pour tenir le blog à jour.
C'est par l'intermédiaire des que j'ai pu lire, L'Amer Orange. Ce roman m'avait interpellé, sa couverture me rappellait les affleurements d'Occre de Roussillon et sa quatrième de couverture Jean Giono,
or mes impressions ne furent pas confirmées, sans grande décéption.
Destination les Calanques de Marseille. La calanque d'Enriou où, "L'amer Orange", une maison orange surplombe la calanque, servant de point de repère pour la
navigation Le mouillage des bateaux y est facilité car la calanque forme un abri naturelle, protégée du Mistral et des vents d'Autan.
C'est dans ce lieu, où le narrateur, professeur de lettres modernes, a vécu une histoire passionnée avec Carole, une danseuse, qu'il décide de revenir
près de 20 ans plus tard. Il emménage dans L'amer orange, afin d'écrire un roman autobiographique, car notre professeur ambitionne de devenir écrivain.
Loin de jouer au Robinson, il s'isole avec un minimum de confort et un maximum de technologie, comprendre un portable et une connexion internet 3G. Alors
qu'il peine à écrire, il se met à observer les bateaux qui accostent de manière épisodique en contrebas dans la calanque, deux attirent sont attention un riva, époque Dolce Vita, une
embarcation rafistolée qui a fait son temps, et a déjà connu de longues heures de navigation. Puis un yacht clinquant, tape à l'œil Le Salamander. Il se met à tenir Le journal de La Calanque
ou il note au jour le jour les allées et venues des bateaux et de leur équipage.
Au départ peu familiarisé à jouer les voyeurs et de zieuter ses "voisins" de Calanque, à leur insu avec sa longue vue, il se prend au jeu et se
met à inventer leur vie. C'est ainsi que le couple naviguant sur la Dolce Vita devient Marius et Jeannette et ce yacht clinquant de 114 m celui de nouveaux riches russes: Roman Abramovitch
et sa très jeune amie Dasha Zhukova, ainsi livré à sa fantaisie il se met à guetter la belle russe et les jeunes femmes de l'équipage. L'une d'entre elle, la très belle et sportive Julia
devient alors un alter égo de Carole, dont il est venu chercher le souvenir.
C'est un petit roman de quelques pages, un roman de fin d'été. Les premières pages inquiètent, une auto fiction? le spleen d'un professeur de lettres? rien de neuf
sous le soleil. Puis finalement, lorsque l'ambiance marseillaise s'installe, la fiction prend le dessus et je me suis laissé guider.
Si Teodoro emprunte à Robert Guédiguian son Marius et sa Jeannette, c'est bien sur pour créer l'ambiance du vieux port et ce clin d'œil au cinéma de
ce réalisateur est assez pertinent. Ce couple d'amoureux retraité semble renaître, exit les luttes syndicales des années 70, Marius, capitaine de son riva sans trahir ses
convictions communistes, passe le cap de la lutte des classes et avec sa Jeannette, petit mousse toujours fidèle part à la rencontre de ces nouveaux riches russes millionnaires. Leur
rocambolesque équipée fait sourire.
La passion du narrateur pour Julia, skipper sur le bateau des russes, est distillée tout au long du roman. L'histoire d'amour reste floue et s'en dégage une
sincérité, qui n'apparait furtivement qu'à la fin du roman, trop tard peut être! Sans voler la vedette à Marius et Jeannette, vivant une deuxième jeunesse.
Les médias ont suggéré que les romans de la rentrée littéraire étaient placés sous le thème de la crise, L'amer orange dénote du contexte de
morosité ambiante, et c'est tant mieux. Si parfois, l'intrigue peut surprendre, j'ai eu l'impression de vivre un petit délire, le ton est à l'humour et le récit est assez fluide et
s'enchaine parfaitement. L'auteur sait également transmettre son goût pour la mer et la navigation. Une histoire drôle et fantaisiste en forme d'escale sur la Méditerranée aux
alentours de la cité phocéenne, à lire "tranquille" sans états d'âmes,
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Difficile de faire son choix parmi les 646 livres de cette rentrée, en effet !! Je n'ai encore rien lu, mais compt débuter par des auteurs dont j'attendais le prochain romans avec impatience<br />
... le reste viendra beaucoup plus tard ! <br />
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Tout pareil, je choisis en fonction du thème, ce qui me fait envie! Un partenariat histoire de découvrir un auteur que je ne connais pas, l'avis du libraire également compte. J'ai hate de<br />
découvrir ton avis sur L Gaude, je crois me souvenir qu'il fiait partie de tes auteurs favoris, et d'autres encore. Le seul que j'attends vraiment c'est Echenoz!<br />
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K
keisha
27/08/2012 20:00
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Un de ses romans est à la bibli, je crois qu'il était dans une sélection de lectures en groupe, mais pas lu! Il s'agit de La belle mauve (et belle couverture!)<br />