La rigueur, moi ça me gâche le plaisir de la lecture, je préfère me laisser porter de page en page et de livre en livre. Holden, mon frère-Fanny Chiarello
6 Mars 2011
Au début de l'hiver, je lisais Désert Solitaire et je faisais connaissance d'Edward Abbey, qui citait John Muir comme un précurseur aux écrivains voyageurs écologiste. Aussi quand, j'ai trouvé ce petit récit chez le libraire, je n'ai pas hésité. Entre temps, notre tentatrice Nature Writting, Keisha dévoilait les Souvenirs de Jeunesse de Muir, ainsi qu' un été dans la Sierra. C'est donc une lecture idéale pour le challenge Nature Writing de Folfaerie.
Tout ces écrits figurent dans le même journal, ils ont été édités en trois parties distinctes. A l'origine un voyage
entrepris apres la guerre de session en 1867. Muir démarre son voyage en Septembre dans l'Indiana. Il part à pied menant sa marche à la boussole direction le sud, en prenant les sentiers et
évitant les villes bien sur essentiellement pour herboriser, c'est à dire collecter des échantillons d'espèces végétales. Avec comme seul bagage une presse à plantes pour conserver les
échantillons collectés, un sac, une carte, une boussole. Il traverse alors le Kentucky et ses forêts de chênes, le Tenessee, les monts Cumberland vers le sud des Etats Unis la Caroline
du Sud, la Georgie et la Floride.
Voyageant avec de petits moyens, il est bien souvent contraint de se faire héberger et de se nourrir en comptant sur
l'hospitalité des habitants pour le gîte et le couvert, ou à la belle étoile. Car à ce moment là, les routes sont peu sures. Muir reste assez prudent malgré les risques qu'il encourt de se faire
prendre ses affaires ou tout simplement égorgé. Ils traversent des états sudistes ou les stigmates de la guerre saignent encore.
Bien sur, il est question de botanique : d'arbres surtout des forêts d'hêtres du Kentucky, des montagnes du Cumberland, des magnolias de Georgie et de floride, de la Floride sa végétation rudoyante difficile à pénétrer, de ses palmiers.
Un lieu loin d'être idyllique avec ses lagunes infestées de crocodiles, de serpents d'eau, d'une vegetation enchevetrée, Muir s'égard dans ce dédale végétal et ne retrouve sa route qu'à l'aide de sa boussole et son sens de l'orientation et de l'observation.
Une fois, arrivé dans le golf du Mexique à Cedar Key, une fièvre terrasse Muir, il doit abandonner son projet de descendre par bateau pour le Mexique pour tenter d'aller jusqu'en Amazonie,pour continuer sa collecte. Infatiguable, il s'embarque pour Cuba. Pour enfin gagner la côte est et New York et de là s'embarquer pour la Californie en traversant l'isthme de Panama, à cette époque les moyens de communication sont rudimentaires.
Il arrive en Californie debut 1968, gagne la Sierre Nevada à Twenty Hill Hollow, un endroit ou le cycle floral annuel ne s'interromp jamais, dans ce Val aux vingt collines Muir va y rester, interrompant sa longue marche pour s'établir dans la Sierra Nevada. Ici, s'arrête le récit des ses 1500 kilomètres.
Muir, grand connaisseur des fleurs et des arbres nous innonde de ses connaissances botaniques, livre ses états d'âmes et son amour pour la nature avant tout, et nous fait part de ses rencontres, de l'état d'esprit qui règne après cette guerre de sécession, qui vient de ravager les contrées et les habitants, partage la misère des habitants. Un récit léger, qui me donne l'envie de découvrir la suite dans un été dans la Sierra.
La floraison du Magnolia! C'est maintenant !