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Nathalie bouquine

La rigueur, moi ça me gâche le plaisir de la lecture, je préfère me laisser porter de page en page et de livre en livre. Holden, mon frère-Fanny Chiarello

Les brumes du passé-Léonardo Padura

les brumes du passé      

 

Léonardo Padura, un auteur hors du commun, ce n'est pas un secret de polichinelle, j'ai adoré ce roman policier (terme au combien réducteur!!!). Tout m'a enchanté dans ce roman, Cuba et La Havane, l'intrigue policière, l'Amour des livres et des auteurs. Enfin, ce qui m'a complètement charmé, c'est la savoir vivre de l'auteur et sa douce nostalgie d'une époque qu'il a peu connu!

 

 

 

Mario Condé, ex inspecteur de policier de La Havane a raccroché, il a quitté la police depuis dix ans pour acheter et vendre des livres. :

    "Même si parfois j'aimais ce que je faisais, je me sentais rarement bien dans ma peau de flic ...Mais dernièrement, quand je vois comment va le monde, je crois qu'un jour j'ai rêvé de l'améliorer un tout petit peu pour qu'il ne soit pas aussi merdique et j'ai avalé l'histoire que je pouvais le faire en étant flic. C'était un rêve romantique? Non ...Je crois tout au plus à l'amitié, à la mémoire et quelques livres. En vendant quelques livre, je me sens plus libre, sans aucun pouvoir sur les autres et surtout en accord avec moi-même."  

 

 Et à La Havane, tout se vend et s'achète en dollars de préférence. Le hasard va conduire Mario Condé à découvrir une bibliothèque privée, constitutée et consevée depuis trois générations avant la Révolution Cubaine, dans la famille de Montes de Occa, un famille d'aristocrate émigrée aux  Etats Unis après la révolution.

 

 

Mario Condé a mis la main sur des classiques, des incunables, des romans dans leur première édition, dont la valeur est chiffrée en milliers de dollars chez des courtiers spécialisés.

 

 

Mario décide alors de faire l'inventaire des livres avec une certaine éthique : les livres sans valeurs, les livres à valeur marchande à prix corrects, et les livres de valeurs, ceux qu'il n'achètera pas car il estime qu'ils appartiennent au patrimoine cubains et sont à vendre à la bibliothèque nationale en théorie.

 

 

Seulement leurs propriétaires actuels Amalia et Dionisio feront-ils preuve de la même intégrité que Mario Condé, car les cubains ont faim? Tout manque aux Cubains, sur leur île.

 

 

 

Alors que Mario Condé découvre la photo d'une chanteuse de Boléros des années 1950 Violeta Del Rio oublié dans un livre de recettes : le mystère s'épaissit autour de la magnifique bibliothèque des Montes De Occa. Une belle intrigue se dessine, et Mario remonte la piste pour retrouver Violeta.

 

 

 

J'ai rencontré en Octobre dernier Léonardo Padura lors d'un salon du livre à Gradignan, rencontre marquante L'auteur évoque à quel point lui et les cubains ne mangent pas toujours à leur faim, ce que j'ai retrouvé dans ce roman d'une manière nuancée et agréable.

 

Léonardo Padura a expliqué également qu'il n'était pas publié à Cuba et que ces romans se vendent "au marché noir". Bien sur l'auteur exprime souvent son désaccord sur la manière dont son pays fonctionne, et là encore rien de bien choquant, ce que tout citoyen mécontent pourrait faire en France, lui est interdit à Cuba.

 

 

 En lisant ce roman on plonge dans le Cubain des années 1950 avant la révolution et dans le Cuba des années 2000. Léonardo Padura rend compte de sa nostalgie de ce qu'il n'a pas connu (le Cuba d'avant la révolution), ce qu'il aspire, et une fierté de vivre à Cuba, qu'il magnifie malgré les interdits, les privations, et le Cuba non touristique, délabré, resté en l'état depuis 1959. Tout converge dans ce roman pour le rendre attirant.

 

Décidemment tout comme R. J Ellory, Ingrid Desjours, j'aime ces auteurs qui écrivent des polars, aux intrigues profondes et humaines.

 

 

 i love10 challe10

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D
<br /> Rebonsoir nathalia, j'ai découvert Padura avec ce roman: j'ai adoré et je te conseille absolument si tu ne l'as déjà fait: L'homme qui aimait les chiens du même auteur: mon roman préféré de 2011.<br /> http://dasola.canalblog.com/archives/2011/03/10/20582558.html et http://dasola.canalblog.com/archives/2010/01/07/16388938.html  Bonne soirée.<br />
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N
<br /> <br /> Ah tu es la deuxième personne à me conseiller cette lecture en moins d'une semaine, je le lirai c'est sur! Sans oublier de lire tes avis <br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Il y en a d'autres dans cette série, de quoi te régaler. Je te conseille aussi L'homme qui aimait les chiens : une merveille !<br />
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N
<br /> <br /> Oui, j'ai encore pas mal de titres à lire et il écrit vraiment tres bien. Merci de ta visite <br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Je ne suis vraiment une lectrice de polar mais par contre les livres qui parlent des livres, j'adore !!! Et je connais si peu les auteurs cubains que je note celui-ci !!!<br />
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K
<br /> Avec ce roman j'ai découvert Padura, et fus éblouie! Des livres, en plus, plus une ambiance nostalgique..;<br />
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